Nous vivons une époque où, de plus en plus, la seule façon de croire vraiment sera pour beaucoup d’apprendre à croire différemment. Déjà le grand converti John Henry Newman annonçait cette situation lorsqu’il prévenait qu’une foi passive, héritée et non reconsidérée, finirait chez les gens instruits dans « l’indifférence », et chez les gens simples dans « la superstition ».
Voici donc la première question à se poser : est-ce que je crois en Dieu ou en ceux qui me parlent de lui.
La foi est toujours une expérience personnelle. Il ne suffit pas de croire ce que les autres nous prêchent sur Dieu. En définitive, chaque personne ne croit que ce qu’elle croit vraiment au plus profond de son cœur devant Dieu, et non ce qu’elle entend dire par les autres. Pour croire en Dieu, il est nécessaire de passer d’une foi passive, infantile, héritée, à une foi plus responsable et personnelle.
La deuxième question : est-ce que j’ai confiance en Dieu ou est-ce que je reste bloqué par des questions secondaires ?
Tout n’est pas pareil dans la foi. Il faut savoir faire la différence entre ce qui est essentiel et ce qui est accessoire. La foi de celui qui fait confiance à Dieu est au-delà des mots, des discussions théologiques et des normes ecclésiastiques. Ce qui définit un chrétien, ce n’est pas d’être vertueux ou « pratiquant », mais de vivre dans la confiance en un Dieu qui lui est proche et dont il se sent inconditionnellement aimé.
La troisième question : en quel Dieu est-ce que je crois ? En un Dieu qui répond à mes ambitions et à mes intérêts ou au Dieu vivant révélé en Jésus ?
Dans la foi, l’important n’est pas d’affirmer que l’on croit en Dieu, mais de savoir en quel Dieu on croit. Rien n’est plus déterminant que l’idée que chacun se fait de Dieu. Si je crois en un Dieu autoritaire et justicier, je vais finir par chercher à dominer et à juger tout le monde. Si je crois en un Dieu qui est amour et pardon, je vivrai en aimant et en pardonnant.
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